Affaire Ahmed Omri: L'étudiant a bien été tué par balle
La Chambre pénale spécialisée en justice transitionnelle a examiné, aujourd'hui lundi 14 février 2022, l'affaire de la mort d'un étudiant (Ahmed Omri), dans l'un des complexes universitaires d'Al-Manar, lors d'une manifestation estudiantine, en mai 1991.
L'ancien président Zine Al Abidine Ben Ali et l'ancien cadre sécuritaire, Farid Ben M'na, sont accusés dans cette affaire. Ben M'na n'avait pas assisté aux audiences du département de la justice transitionnelle, après avoir auparavant comparu devant le Tribunal militaire.
Cette affaire concerne, également, l'ancien ministre de l'Intérieur Abdallah Kallel qui, lui non plus, n'a pas assisté à l'audience, bien qu'il ait été informé à titre personnel. Pareil pour l'ancien directeur de la sécurité de l'Etat, Ezzeddine Jenayeh et l'ex-directeur général de la sûreté nationale Mohamed Ali Ganzouï.
Docteur Moncef Hamdoun (chef de service de la médecine légale de l'hôpital Charles Nicole) qui a assisté à l'audience, a confirmé que le corps de la victime portait, effectivement, une trace de balle tirée d'une arme à feu, mais il n'a pas pu en déterminer le type ni la marque. En effet, le coup de feu aurait été tiré de face du côté droit et la balle aurait transpercé le thorax et est sortie du dos.
"La mort est due à une hémorragie et la balle a été remise à l'unité de lutte contre la criminalité", a affirmé Dr Hamdoun.